L’importance de la santé mentale
Que signifie la santé mentale ? Est-ce un concept qui sème la confusion ? Saurions-nous reconnaître les facteurs qui l’influencent et leur impact sur notre quotidien ? Que pouvons-nous faire pour prendre soin de notre santé mentale ?
Pour pouvoir répondre à ces questions, il faut d'abord révéler l’importance de notre bien-être mental qui passe souvent au second plan.
La santé mentale est plus que l’absence de maladies ou de troubles mentaux. Elle correspond à un état de bien être qui nous permet de nouer et d’entretenir des relations, d’éprouver du plaisir, de s'amuser, d'apprécier le quotidien et de mener une vie épanouissante.
Cet état d’équilibre psychique concerne la façon de se comprendre et se sentir bien dans sa peau, d’agir et d'interagir avec son environnement en cultivant des relations, permettant ainsi de réaliser notre plein potentiel, interpellant notre capacité à profiter de la vie, à faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés et de prendre la décision de fixer nos objectifs et poursuivre nos centres d'intérêt.
C’est pour ces raisons que la santé mentale est tout aussi importante que la santé physique.
La santé mentale est un droit fondamental de tous les êtres humains, c’est aussi un aspect essentiel du développement personnel et communautaire et même socio-économique en se manifestant par : l’estime de soi, la dignité, le sentiment d'appartenance, l'autodétermination, la tolérance, l'acceptation et le respect des autres.
Il existe plusieurs facteurs qui influencent notre bien-être comme : les caractéristiques biologiques telles que l’hérédité, d’autres caractéristiques personnelles, par exemple le milieu de vie ou le milieu de travail, le contexte économique, comme le coût des biens de consommation permettant de répondre aux besoins primaires.
Cependant, pour maintenir une bonne santé mentale, il est recommandé d’établir un certain équilibre entre les divers aspects de notre vie, c'est-à-dire l’aspect social, physique, mental, économique, spirituel et émotionnel.
Selon l'OMS, plus de 300 millions de personnes dans le monde vivent désormais avec une dépression, soit une augmentation de plus de 18% de 2005 à 2015 et près de 50% des personnes ayant une dépression ne sont pas traitées.
En considérant la population générale âgée de 18 à 65 ans sur une année, 15% des individus présenteront un trouble anxieux au cours de cette année.Tandis que 21% des 18-65 ans présenteront un trouble anxieux à un moment ou un autre de leur vie.
La bipolarité est une maladie qui se déclenche vers l’âge de 14 ou 15 ans. Mais le diagnostic de cette maladie se fait malheureusement plus tard. 15% des personnes souffrant de trouble bipolaire décèdent par suicide.
La schizophrénie touche 0,5 à 1% de la population algérienne, soit environ 400.000 personnes. Les Algériens ne sont pas plus ou moins schizophrènes que le reste des populations mondiales, car la prévalence du trouble schizophrénique en population générale, au niveau mondial est de 1%.
Lors d’une rencontre sur la santé mentale organisée à l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé à l’Établissement Hospitalier Spécialisé en Psychiatrie (EHS) d’Oued Aïssi (Tizi Ouzou), le psychiatre Abdelkrim Messaoudi a expliqué que la dépression était l’une des atteintes mentales les plus fréquentes dans la société Algérienne aux côtés des troubles de l’humeur (bipolarité) et la schizophrénie. Pr. Messaoudi a aussi indiqué que la prévalence de suicide est de 15 cas pour 100.000 habitants.
La santé mentale n’est pas une affaire individuelle, mais une responsabilité collective. C’est un véritable enjeu de santé publique et une priorité d’urgence car elle influence le fonctionnement personnel et social des individus justifiant l’importance d’agir en amont des problèmes pour promouvoir notre santé mentale en impliquant une nouvelle manière de concevoir et d’opérationnaliser notre paix mentale dans son sens positif.
Elle doit être comprise comme une ressource essentielle qu’il faut protéger, alimenter et soutenir.